La SADC poursuit le développement inclusif en promouvant la participation effective des groupes défavorisés et marginalisés au processus d’intégration régionale. Cette approche va dans le sens des engagements de base pris dans le cadre du Traité de la SADC, à savoir assurer la réduction de la pauvreté, rehausser le niveau de vie des peuples de l’Afrique australe et soutenir les défavorisés sociaux. Des progrès économiques notables ont été enregistrés durant des décennies dans le monde. Malheureusement, les niveaux de pauvreté ont à peine diminué dans la SADC, toutes les données et indicateurs montrant que l’éradication de la pauvreté et de l’exclusion ne s’y sont pas produites automatiquement. Comme le fait ressortir le document directeur que constitue le RISDP, les pays d’Afrique ne réaliseront pas la cible de 3 % visée dans le cadre des objectifs de développement durable (ODD) au titre de la réduction de la pauvreté. Les indicateurs statistiques officielles disponibles pour la SADC au cours des dernières années montrent que la proportion des personnes vivant au-dessous du seuil de pauvreté est supérieure à 50 % dans plusieurs États membres.
Développement social
Au chapitre du développement social, les États membres de la SADC ont élargi le cadre de politique sociale de la région pour qu’elle se focalise davantage sur la participation des handicapés au développement socio-économique et sur l’amélioration du bien-être des personnes âgées.
De telles mesures viennent compléter les interventions visant à promouvoir le services d’aide et de protection des enfants, dont les enfants vulnérables et aux orphelins. Cette approche vise à renforcer les systèmes de protection sociale et à tenir compte des déterminants sociaux et structurel du développement humain, dans le cadre à la fois des programmes d’assistance et d’assurance social et des programmes de développement. Les interventions prévus au titre de ces programmes comprennent celles indiquées ci-après:
- Mise en œuvre de la stratégie de protection sociale, y compris la promotion de politiques et de législation soucieuses des besoins des handicapés;
- Intégration des besoins des handicapés dans tous les secteurs et programmes, y compris lors des processus décisionnels;
- Renforcement des mesures visant à répondre aux besoins des personnes âgées et reconnaissance des contributions qu’ils apportent en tant que personnes dotées de compétences et d’expertises.
Dans le cadre de son volet « Orphelins et enfants vulnérables » (OEV), la SADC cherche à briser le cycle pauvreté-vulnérabilité, des normes régionales communes étant appliquées dans les États membres afin d’améliorer la prestation des services de base. Le « Paquet minimum » de services pour les OEV cherche à répondre à leurs besoins en fournissant des services complémentaires dans les domaines suivants :
- Éducation et compétences professionnelles;
- Santé et assainissement;
- Sécurité alimentaire et nutritionnelle;
- Protection et sécurité des enfants et des jeunes;
- Bien-être psychosocial;
- Protection sociale.
Développement et autonomisation des jeunes
En 2018, une étude conduite sur la jeunesse dans la SADC a révélé que les États membres mettaient en œuvre activement plusieurs programmes afin de promouvoir chez le jeunes l’innovation, l’esprit d’entreprise, les compétences en leadership et leur participation. Toutefois, les jeunes continuent de faire face à des défis majeurs, vu que les interventions menées en leur faveur demeurent de portée limitée et ne peuvent prendre en charge les grands nombres de jeunes dans le besoin.
Les lacunes accusées en matière de développement et d’autonomisation des jeunes sont dues, notamment aux facteurs suivants: la mauvaise santé sexuelle et reproductive des jeunes, l’accès limité à l’enseignement secondaire et supérieur, les taux élevés du chômage et du sous-emploi ainsi que la prédominance de l’entrepreneuriat à faible productivité au sein de l’économie informelle. Le taux du chômage des jeunes s’élève à 12 p. cent environ, ce pourcentage étant plus élevé chez les jeunes femmes dans la majorité des pays. Il est crucial de s’attaquer à ces contraintes pour tirer profit du dividende démographique qui a surgi en conséquence de la forte explosion démographique des jeunes, qui représentent environ 35 % de la population.
Parmi les interventions prioritaires à entreprendre pour la région figurent celles mentionnées ci-après:
- Renforcer le Forum des jeunes de la SADC afin d’amplifier les voix des jeunes dans le processus d’intégration régionale;
- Mettre en œuvre le Programme de la jeunesse de la SADC en centrant les projets sur des initiatives ciblées de développement social, économique et technologique;
- Développer des interventions visant à soutenir la mise en route de micro, petites et moyennes entreprises (PPME), leur croissance et leur viabilité afin de stimuler l’emploi et les possibilités entrepreneuriales au profit des jeunes.
Les cadres clés pour le développement et l’autonomisation des jeunes comprennent:
- la Déclaration de la SADC sur le développement et l’autonomisation des jeunes (2015);
- le Cadre politique de la SADC pour l’autonomisation des jeunes (2021-2030);
- la Charte africaine de la jeunesse.