Les moyens de subsistance et les activités économiques en Afrique australe sont fortement tributaires de la météo et du climat. Par conséquent, des services météorologiques fiables et précis sont essentiels pour le développement socio-économique et la protection de la vie, des biens et de l’environnement dans la région.
La SADC est engagée à recueillir et à communiquer en temps opportun des données météorologiques qui soient précises, spécifiques et aisées à comprendre. Pour renforcer les systèmes météorologiques régionaux, la SADC a, en 1996, adopté le Protocole sur le transport, les communications et la météorologie, qui dresse un cadre directeur pour maintenir et soutenir financièrement les services météorologiques régionaux de manière durable.
Le Protocole
En signant le transport, les communications et la météorologie, les États membres de la SADC ont reconnu leur adhésion à l’Organisation météorologique mondiale (OMM). En cette qualité, les États membres se sont convenus de mettre en place des cadres juridiques pour les services météorologiques et de prêter à ces derniers un appui financier, destiné principalement à la collecte de données fiables, au traitement de ces données et à l’amélioration des systèmes de communication de données dans la région. Le Protocole appelle aussi à la création d’un Réseau régional d’appui météorologique servant à faciliter l’échange d’informations météorologiques générées par les centres météorologiques nationaux.
Projets actuels
Pour être efficient, un système météorologique doit comprendre des équipements de collecte et un plan de maintien de ces équipements et posséder la capacité d’interpréter les données collectées. En 2012, la SADC adopta le Plan directeur régional pour le développement des infrastructures (RIDMP), qui prévoyait des plans pour le développement du système météorologique jusqu’en 2037.
Le RIDMP souligne ce qui suit: l’importance de fournir en temps opportun des données de pré-alerte liées aux mauvaises conditions météorologiques et à la variabilité du climat; la nécessité de mettre en place un cadre régional harmonisé destiné à fournir des prévisions permettant d’atténuer les impacts des sécheresses, des inondations et des cyclones ; les mesures à appliquer pour rectifier les faiblesses accusées par le système météorologique dans la région, à savoir:
- Renforcer les infrastructures du réseau d’observation météorologique;
- Moderniser les systèmes de télécommunications et de communication météorologique afin d’accélérer et d’améliorer la collecte, la gestion, le traitement, l’échange et la diffusion des données et des informations;
- Améliorer les capacités techniques en termes de ressources et de compétences spécialisées;
- Renforcer la capacité institutionnelle des services météorologiques nationaux à fournir en temps opportun des produits pertinents, fiables et adaptés aux utilisateurs des services climatiques et météorologiques; et
- Renforcer la capacité des institutions climatiques et météorologiques régionales à fonctionner efficacement en tant que centres régionaux de coordination, de développement, de service et de diffusion.
Un certain nombre de projets sont en cours actuellement. Parallèlement aux plans actuels visant à améliorer le réseau régional d’observation et à intégrer un système mondial de télécommunications reconnu à l’échelle internationale, la SADC exécute un projet météorologique financé par le Gouvernement finlandais, dont il est attendu qu’il améliorera les infrastructures des systèmes d’observation, rehaussera les capacités institutionnelles des États membres et améliorera les services d’atténuation des effets des catastrophes et d’alerte rapide.
