Décembre 9, 2023

Riposte régionale de la SADC au VIH et au SIDA présentée à la 22e Conférence internationale sur le sida et les maladies sexuellement transmissibles en Afrique (ICASA)

La région de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a connu une baisse de 57 % des nouvelles infections à VIH. Plus de 80 % des citoyens de la SADC vivant avec le VIH ont accès à un traitement salvateur.

Ces données ont été soulignées lors d’un événement parallèle organisé par le Secrétariat de la SADC le 7 décembre 2023 à Harare, Zimbabwe en marge de la 22e Conférence internationale sur le sida et les maladies sexuellement transmissibles en Afrique (ICASA).

Mme Duduzile Simelane, Directrice du développement social et humain au Secrétariat de la SADC, a déclaré que l’événement parallèle a permis au Secrétariat de la SADC et à la région de la SADC de présenter leur travail dans la lutte contre le VIH et le Sida, d’échanger les meilleures pratiques et de tirer parti des expériences dans la région et au-delà. 

L’ICASA est le premier rassemblement pour tous ceux qui travaillent dans le domaine de la santé ainsi que pour les dirigeants, les personnes vivant avec le VIH et d’autres engagés à mettre fin à l’épidémie de sida du monde entier pour partager les dernières avancées scientifiques, apprendre de l’expertise des uns et des autres, et élaborer des stratégies pour faire progresser tous les aspects des efforts collectifs visant à mettre fin au sida d’ici 2030.

Mme Simelane a déclaré que, bien qu’il reste encore beaucoup à faire dans les efforts de la région pour lutter contre le VIH et le sida, les décès liés au sida ont diminué de plus de 60 % ; et quatre des 16 États membres de la SADC, le Botswana, le Royaume d’Eswatini, la République-Unie de Tanzanie et le Zimbabwe ont atteint les objectifs 95-95-95 de l’ONUSIDA bien en avance. En d’autres termes, dans ces États membres, 95 % de toutes les personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique ; 95 % des personnes qui connaissent leur statut sont sous traitement ; et 95 % des personnes sous traitement anti-VIH ont une charge virale supprimée. En outre, plusieurs autres États membres sont sur le point d’atteindre cette étape clé.

Le Secrétariat de la SADC gère et administre le Fonds régional de lutte contre le VIH et le sida. Créé par les chefs d’État et de gouvernement de la SADC conformément aux orientations de la Déclaration de Maseru, il vise à réaffirmer l’engagement de la région dans la lutte contre le VIH et le sida. Le Fonds sert à appuyer des projets et des interventions visant à renforcer la capacité, la production ou l’impact des programmes existants de lutte contre le VIH et le sida dans les États membres.

La SADC a soutenu plusieurs programmes mettant en œuvre des interventions régionales contre le VIH et le sida. Lors de l’événement parallèle de la SADC, quatre organisations bénéficiaires du Fonds régional de la SADC contre le VIH et le sida ont présenté leurs interventions, tandis que trois pays de la SADC ont partagé leurs expériences dans la poursuite de l’objectif 95-95-95.

  • Dr Tatenda Songore, directeur général de Youth Advocate Zimbabwe, a souligné comment le projet a permis de fournir un meilleur accès aux services intégrés de lutte contre le VIH chez les adolescents et les jeunes grâce à m-Health en Afrique australe.

  • Mr Patrick Nyamaruze, chercheur postdoctoral à l’Université du KwaZulu-Natal, a souligné le projet dont la mise en œuvre est en cours. Ce projet est axé sur l’influence de la stigmatisation intersectionnelle dans l’adoption et la rétention des programmes de traitement antirétroviral (TAR) chez des groupes de population clé sélectionnés dans trois pays de la SADC, le Malawi, la Zambie et le Zimbabwe.

  • Mr Kenneth Kamwi, gestionnaire de projet chez Walvis Bay Corridor Group basé en Namibie, a présenté un projet mis en œuvre qui a renforcé et intensifié les prestations de services complets de lutte contre le VIH et le sida dans quatre sites transfrontaliers en Angola Namibie et Zambie.

  • Mr Joseph Mbasha, responsable de programme chargé de l’organisation de partenariats et de réseaux en République-Unie de Tanzanie, a présenté le projet mis en œuvre qui a soutenu le dépistage et le diagnostic rapides du VIH et du sida, l’initiation précoce du traitement antirétroviral (TAR) et la bonne observance du traitement antirétroviral destiné à la population souffrant de maladies non transmissibles (MNT) et de vulnérabilité intersectionnelle.

  • Mr Ontiretse Letlhare, coordinateur national de l’Agence nationale de lutte contre le sida et la promotion de la santé (NAHPA) du Botswana ; Mr Dumisani Kunene, directeur général par intérim du Conseil national d’intervention d’urgence contre le VIH et le sida (NERCHA) du Royaume d’Eswatini ; et Dr Bernard Madzima, directeur général du Conseil national de lutte contre le sida du Zimbabwe ont partagé les expériences de leur pays dans la poursuite de l’objectif 95-95-95.