La Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) a organisé un atelier de renforcement des capacités sur la prévention de la violence sexuelle et sexiste, du 10 au 13 juin 2025 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Organisé en collaboration avec le programme de la GIZ « Partenariats pour la prévention de la violence sexiste en Afrique australe » (PfP), l'atelier a réuni des représentants des États membres de la SADC issus des ministères du Genre et des organisations de la société civile œuvrant dans le domaine de la prévention et de la programmation en matière de lutte contre la violence sexuelle et sexiste. L'atelier de formation a été organisé dans le cadre de l'objectif 3 de la Stratégie et du Cadre d'action de la SADC visant à lutter contre la violence sexuelle et sexiste (2018-2030), qui stipule que le renforcement des capacités des principales parties prenantes et des prestataires de services est important à des fins de prévention et de fourniture de services complets et de qualité.
La formation a permis aux participants d'acquérir les compétences pratiques nécessaires à la conception, à la mise en œuvre et au suivi de programmes nationaux de prévention de la violence sexuelle et sexiste axés sur les causes profondes et les facteurs contributifs de ce phénomène.
Dans son allocution d'ouverture, la représentante de l'Unité de genre de la SADC, Mme Kealeboga Kelly Dambuza-Chifani, a témoigné de l'importance de la violence sexuelle et sexiste comme obstacle majeur à la réalisation des objectifs nationaux et régionaux en matière de développement. Elle a souligné que la violence sexuelle et sexiste porte atteinte aux droits et au potentiel des femmes et des filles, ainsi que de toutes les personnes touchées, limitant ainsi leur participation aux progrès socio-économiques de la Région. Mme Dambuza-Chifani a noté que les rapports des États membres et les études régionales mettent en évidence l'absence d'efforts soutenus et efficaces en matière de prévention de la violence sexuelle et sexiste, en particulier dans la lutte contre les croyances culturelles ou religieuses néfastes qui perpétuent la violence. En conséquen, la prévention de la violence sexuelle et sexiste est une priorité essentielle du programme d'intégration régionale de la SADC, qui est davantage axé sur les droits de l'homme.
Elle a également rappelé qu'en 2022, le Secrétariat de la SADC, en collaboration avec les partenaires au développement, a élaboré un manuel intitulé « Handbook to Promote Effective GBV Prevention Initiatives in the SADC Region » (Manuel pour promouvoir des initiatives efficaces de prévention de la violence sexuelle et sexiste dans la région de la SADC), un outil destiné à accompagner les États membres dans la mise en œuvre de programmes de prévention axés sur des données probantes.
Au cours de cet atelier de quatre jours, les participants ont été formés à identifier les risques et les facteurs de protection spécifiques à chaque pays, à examiner les stratégies éprouvées en matière de prévention de la violence sexuelle et sexiste et à renforcer la collaboration multisectorielle. L'atelier, animé par Mme Lina Digolo, a également permis un échange de connaissances et un apprentissage entre pays qui se sont avérés très utiles. Les participants se sont félicités de la formation et ont démontré une meilleure connaissance du lien entre la prévention de la violence sexuelle et sexiste et la lutte contre ce phénomène. Ils ont également encouragé la SADC à soutenir le renforcement des capacités au niveau national afin de permettre l'intensification des interventions préventives efficaces contre la violence sexuelle et sexiste.
Dans son allocution de clôture, Mme Dambuza-Chifani a salué l'engagement des participants dans leurs efforts au niveau national et a souligné l'importance de documenter et de gérer les connaissances afin de renforcer les programmes futurs. Au total, 28 délégués des États membres ont reçu un certificat de participation à la formation.
