Union monétaire

Cible

On parle d’union monétaire lorsque deux ou plusieurs pays réalisent la convergence macroéconomique, stabilisent et harmonisent leurs systèmes de change, libéralisent les opérations de compte courant et de capital et adoptent des approches axées sur le marché pour conduire leur politique monétaire. Créer une union monétaire au sein dans la région de la SADC constitue un des objectifs ultimes du Protocole commercial de la SADC de même qu’une étape clé à atteindre dans la poursuite de l’intégration régionale dans la SADC.

Selon le RISDP, cette étape est à réaliser en 2016, après la création successive d’une zone de libre-échange, d’une l’union douanière et d’un marché commun. Vu les retards pris pour réaliser la deuxième et la troisième étape d’intégration, la création de l’union monétaire prendra également du retard.

Le projet de création de création d’une union monétaire dans la SADC est soutenu par le Comité des gouverneurs des Banques centrales de la SADC (CCBG), qui agit comme chef de file de la coopération parmi les Banques centrales de la région. Cette coopération a pour but de renforcer la coopération monétaire régionale en réformant le systèmes de paiement, de compensation et de règlement, en harmonisant les cadres juridiques et opérationnels des Banques centrales et en mettant en œuvre les meilleures pratiques bancaires.

Résultats et impacts

Si la création de l’union monétaire de la SADC n’est pas prévue avant 2016 au plus tôt, des avancées considérables sont actuellement réalisées afin d’ouvrir la voie à son instauration :

  • Mise en opération de systèmes de paiement, de compensation et de règlement : le Système de règlement brut en temps réel a été mis au point afin de moderniser les dispositifs de paiement et de règlement transfrontalier et a été mis en œuvre dans douze (12) États membres.
  • Application des meilleures pratiques, normes et standards bancaires : Quatorze (14) États membres ont exécuté une application visant à harmoniser les processus de supervision bancaire, développée par le Sous-comité des technologies de l’information et de la communication (TIC) du Sous-comité de la supervision bancaire de la SADC.
  • Élaboration d’un cadre institutionnel, administratif et juridique : En 2009, les ministres des Finances de la SADC ont développé et approuvé un modèle de Loi sur la Banque centrale, visant à fixer des cadres harmonisés pour les politiques de contrôle de change et les procédures et systèmes bancaires.

Écueils à surmonter

En dépit des progrès réalisés dans ce domaine, le CCBG a rencontré des difficultés en termes de capacités en ressources humaines et de financement, ce qui a entraîné des retards dans l’exécution des projets visant à faciliter la coopération et l’harmonisation dans le secteur bancaire de la SADC.